J'étais au parc avec mon fils aujourd'hui et il a vu un homme en situation d'itinérance. Il l'a observé longtemps, regardé les objets et la nourriture qu'il avait, comment il se comportait. Il avait l'air vraiment désolé pour lui. Il m'a partagé comment il trouvait ça triste et a dit "ça me soulage de voir qu'il a de la nourriture". Ça me touche de voir ce petit cœur sensible être mal à l'aise devant la souffrance et le malheur des autres. Le lien avec l'empathie dans tout ça ? Je crois que beaucoup de personnes se coupent et deviennent insensibles quand c'est trop difficile à ressentir et qu'on ne peut changer la situation. En même temps je crois que se donner de l'empathie (auto-empathie), c'est à dire reconnaître ce qui se vit en nous, les ressentis et les émotions et le message qu'ils portent (les besoins), est une façon de rester humain dans tout ça. D'une certaine façon, en faisant ça, on reste en lien avec soi-même et avec l'autre qui souffre devant nous. Je remercie mon fils pour cette belle leçon d'humanité et de sensibilité, et je me fais un devoir de l'aider à ne pas se refermer ou se couper quand c'est trop intense, mais de plutôt garder son cœur ouvert.